Le ministère français des Armées a dénoncé ce mardi une manœuvre de “désinformation de masse” de la Russie, après que le chef du renseignement extérieur de Moscou a affirmé que la France préparait l’envoi d’un contingent de 2 000 soldats en Ukraine.
Une nouvelle tentative de “désinformation de masse” venant de Russie ? C’est en tout cas ce qu’affirme le ministère français des Armées, qui a très rapidement démenti ce mardi 19 mars “les informations relayées par Sergey Naryshkin, directeur des renseignements extérieurs russes.”
En question, une dépêche publiée par l’agence de presse d’Etat russe TASS. Celle-ci affirme que “la France prépare l’envoi d’un contingent militaire de 2 000 hommes en Ukraine“, selon les renseignements extérieurs de Moscou. “Les dirigeants actuels du pays ne se soucient pas de la mort des Français ordinaires ni des préoccupations de ses généraux. Selon les informations du renseignement russe, un contingent à envoyer en Ukraine est déjà en cours de préparation. Dans un premier temps, il comprendra environ 2 000 soldats“, a ainsi déclaré Sergey Naryshkin, qui prévient que ce contingent “deviendra une cible prioritaire et légitime pour les attaques des forces armées russes“.
Instrumentaliser les propos controversés de Macron
“Nous appelons à la plus grande vigilance afin d’éviter toute instrumentalisation par ce type de manœuvre“, a affirmé le ministère des Armées, alors qu’Emmanuel Macron continue à agiter depuis quelques semaines l’éventualité de l’intervention de forces armées françaises sur le territoire ukrainien. “Peut-être qu’à un moment donné – je ne le souhaite pas, n’en prendrai pas l’initiative -, il faudra avoir des opérations sur le terrain, quelles qu’elles soient, pour contrer les forces russes. La force de la France, c’est que nous pouvons le faire“, a-t-il encore affirmé dans une interview au Parisien publiée ce samedi 16 mars.
Des déclarations qui attisent les débats en France et en Europe. Et sur lesquelles la Russie compte visiblement profiter pour continuer sa stratégie de division du camp occidental, alors qu’Emmanuel Macron est devenu l’une des cibles privilégiées de la propagande d’Etat du Kremlin, insulté de “trouillard zoologique” il y a quelques jours par l’ancien président Dmitri Medvedev.
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